Un logement classé F ou G ne peut plus être mis en location dans plusieurs grandes villes depuis le 1er janvier 2023. Sur le marché de l’immobilier, un écart de deux lettres sur l’étiquette énergétique peut représenter jusqu’à 20 % de différence sur le prix de vente. Le taux de refus des dossiers de location augmente fortement pour les biens avec une mauvaise note énergétique.Des gestes simples permettent parfois de gagner une lettre, mais pour franchir deux paliers, les travaux doivent être ciblés et coordonnés. Les aides publiques évoluent régulièrement et leurs critères d’attribution changent selon la localisation et le type de rénovation.
Pourquoi viser deux lettres de mieux sur son DPE change tout
Le diagnostic de performance énergétique prend aujourd’hui une place décisive. Sur le prix de vente, la possibilité de louer, mais aussi dans chaque négociation avec une banque ou un acheteur, le DPE n’est plus un chiffre anodin : il dicte le comportement du marché. Depuis la réforme du DPE et la loi climat résilience, la classe énergétique est devenue un vrai point de bascule. Un bien classé F ou G, autrement dit une passoire thermique, subit désormais une décote immobilière qui peut peser jusqu’à 20 %. Il suffit de comparer les annonces pour s’en convaincre.
Faire grimper son bien de deux lettres sur le DPE, ce n’est pas seulement repousser les interdictions à la location. C’est se donner les meilleures cartes : se démarquer, écourter les délais de mise en vente, attirer des locataires fiables et montrer patte blanche à son banquier. L’écart est réel, tangible, et la nouvelle réglementation entend accélérer la sortie des classes interdites à la location.
Voici ce que peut changer une meilleure note énergétique pour un logement :
- Revente facilitée : les acheteurs et investisseurs prêtent une attention nouvelle à l’étiquette énergétique.
- Vacance locative en baisse : un logement bien classé trouve preneur plus vite, sans discussions interminables.
- Mise en conformité : la loi climat résilience pousse les propriétaires de passoires thermiques à agir pour éviter l’exclusion progressive du marché locatif.
Désormais, l’injonction à agir sur la performance énergétique ne vient plus seulement du législateur. La hausse des coûts de l’énergie et la prise de conscience écologique renforcent la pression. Avec deux lettres gagnées, on s’offre une vraie perspective sur le marché, loin des biens pénalisés, en phase avec les attentes actuelles.
Comprendre les facteurs qui pénalisent la performance énergétique
Un logement n’est pas mal classé par hasard. Pour la grande majorité, tout ou presque se joue sur l’isolation : murs, toiture, plancher. Le moindre défaut à ce niveau, et la chaleur s’enfuit, les factures grimpent. Les passoires thermiques partagent souvent les mêmes problèmes : isolation vieillissante, système de chauffage dépassé, comme des convecteurs électriques énergivores ou une chaudière à bout de souffle.
La ventilation pèse aussi dans la balance. Une VMC absente ou entretenue à la légère, et l’humidité fait son nid. L’air devient vite étouffant, le logement oblige à surchauffer. Pour la production d’eau chaude sanitaire, un vieux ballon électrique tire encore plus vers le bas : il consomme sans limite. Les études de l’Ademe le montrent, un logement mal isolé chauffé à l’électricité décroche irrémédiablement vers la catégorie passoire thermique.
Pour progresser, il faut traquer ces points faibles :
- Déperditions thermiques : isolation des murs, des combles, des fenêtres souvent défaillante.
- Chauffage trop gourmand : appareils anciens, absence de gestion intelligente de la chaleur.
- Ventilation peu efficace : air mal renouvelé, humidité qui s’installe, confort qui baisse.
- Chauffe-eau peu performant : absence de régulation, ancienneté, consommation excessive.
Le classement DPE résulte de deux critères majeurs : la consommation énergétique primaire et les émissions de gaz à effet de serre. Pour s’attaquer aux vrais leviers, il faut commencer par dresser un état des lieux précis. Isoler chaque détail, inventorier les faiblesses, mesurer l’impact concret : chaque point compte au moment du diagnostic.
Quelles solutions concrètes pour gagner deux lettres sur le DPE ?
Pour espérer bondir de deux classes sur le DPE, il faut viser les transformations qui comptent réellement. La priorité ? Repenser l’isolation : remplacer les anciennes fenêtres, renforcer le toit et le plancher, supprimer les ponts thermiques. Les effets se voient aussi bien sur la note DPE que sur la facture de chauffage.
- Isolation soignée : laine minérale, ouate de cellulose, panneaux biosourcés, tout dépend de la configuration, mais la qualité d’exécution fait la différence.
- Changer le chauffage : pompe à chaleur, poêle à granulés ou système mixte, il existe aujourd’hui des solutions sobres qui valorisent le logement.
- Moderniser l’eau chaude : le ballon thermodynamique ou les solutions solaires réduisent l’addition et tirent la note DPE vers le haut.
Autre point décisif : l’accompagnement financier. MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie, l’éco-prêt à taux zéro, la TVA réduite… Plusieurs dispositifs accompagnent les propriétaires dans leur projet. Avant de se lancer, un audit énergétique réalisé par un professionnel certifié permet d’y voir clair, d’ordonnancer les travaux dans le bon ordre, et d’estimer l’impact exact sur le DPE.
Conseils pratiques pour réussir sa rénovation énergétique et valoriser son logement
Pour transformer durablement la performance énergétique de son bien, mieux vaut avancer avec méthode. La clé, c’est le diagnostic : un audit énergétique mené par un professionnel certifié offre une vision précise des priorités à traiter. S’appuyer sur un diagnostiqueur thermique reconnu évite les erreurs de parcours et les interventions inutiles.
Il s’agit de choisir des travaux qui modifient vraiment le quotidien, sur les axes essentiels : isolation des parois, rénovation du système de chauffage, ventilation repensée. À chaque étape, miser sur des matériaux fiables, des équipements labellisés et une pose rigoureuse. Il ne s’agit pas d’accumuler les gestes isolés, mais de construire une efficacité d’ensemble, cohérente et durable.
Quelques pistes concrètes pour rentabiliser ses travaux et viser une transformation rapide :
- S’appuyer sur toutes les aides disponibles : MaPrimeRénov’, certificats d’économie d’énergie, TVA allégée, aides locales pour ceux qui y ont droit.
- Vérifier systématiquement les certifications et la réputation des artisans pour garantir le résultat.
- En copropriété, mutualiser les travaux permet d’élargir les possibilités, de faire des économies et d’accéder à des subventions spécifiques.
Avec une préparation sérieuse et des choix ciblés, la valeur verte du logement s’envole tout en laissant loin derrière le spectre de la décote immobilière. Plusieurs devis, un contrôle minutieux du déroulé des chantiers, la vérification des compétences : chaque détail compte. Un logement rénové avec ambition ne passe pas inaperçu. Il s’impose sur le marché, rassure et convainc, prêt à relever les défis énergétiques qui s’annoncent.
